Charles Léon Joseph Bazoche - Gouverneur de l'île

Charles Léon Joseph Bazoche
Du 15 octobre 1841 Au 4 juin 1846

En octobre 1841 le Gouverneur Bazoche succède au Contre-amiral Hell. Avec Bazoche c'est encore un Contre-amiral qui est à la tête de la colonie.

Le système esclavagiste agonise et livre ses derniers soubresauts. C'est au Gouverneur Bazoche que le Conseil Colonial fera connaître ses réponses aux communications du Gouvernement sur les projets d'émancipation.

Ils sont rejetés en bloc, atteints qu'ils sont de "vice radical, de vices principaux, de vices particuliers et autres vices". la démonstration le Conseil Colonial la construira autour de trois principes :

1) l'esclavage est un moyen providentiel de civilisation : les colons comprennent la question humanitaire. Les abolitionnistes sont mal placés pour la comprendre, quoi qu'ils aient la prétention de la résoudre. Les colons font partie de la société, ils en sont la pièce essentielle : il y remplissent le principal et le plus honorable rôle. Ce sont eux qui ont moralisé le nègre par le travail ; ce sont eux qui ont soutenu sa faiblesse, dirigé l'emploi de ses forces, développé toutes ses facultés (...)

2) le Conseil Colonial de Bourbon, du reste, s'est principalement attaché à une considération qui domine toutes les autres la conservation du travail : convaincu par sa propre étude, par celle d'autrui, par son expérience et par les exemples qu'il a pu consulter que le travail n'étant pas nécessaire aux noirs dans les colonies pour la satisfaction de ses besoins ne peut être obtenu d'eux que par la contrainte (...)

3) le Conseil est loin d'être convaincu que l'esclavage soit pire que le prolétariat (...).

Ce dossier était à peine fermé qu'un nouveau conflit éclata entre le Gouvernement Royal et le Conseil au sujet de l'Atelier Colonial ; à l'origine de l'affaire, le décret de réengagement des noirs de l'Atelier. Estimant qu'il avait été obtenu par la violence, le Gouvernement annula simplement le décret. Il fut remplacé par un décret gouvernemental qui devait être présenté au Conseil Colonial, mais au cas où il ne serait pas accepté, le Gouvernement menaçait de rendre la liberté aux noirs.

S'estimant insulté le Conseil Colonial le rejeta. Le Gouverneur prononça alors la dissolution le 2 février 1842. les élections furent fixées au 13 mars. La 4ème législature s'ouvrit le 30 mars. Faisant taire leur amour-propre, les conseillers coloniaux adopteront le 14 mai 1842 le décret ministériel.

Les rapports entre la Colonie et la métropole vont ensuite connaître une période de calme relatif jusqu'en 1845. La loi du 4 juin et celle du 18 juillet 1845 attaquèrent le principe même de la servitude : l'esclave avait cessé d'être une chose et devenait une personne civile. Le système esclavagiste était juridiquement mort. Quand ces lois furent connues dans la colonie elles provoquèrent la consternation. Le Conseil Colonial démissionna : sa dissolution fut prononcée le 10 novembre 1845.

Le 22 décembre 1845 eut lieu la première session de la 5ème législature S'opposer à la métropole eût été suicidaire, les élus décidèrent donc de composer et nommèrent comme délégués auprès du Gouvernement Messieurs Dejean de la Batie et Sully Brunet.

Gouverneur suivant : Joseph Graeb



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