Le riz
Le riz nature se cuit à l'eau. Quasiment tous les réunionnais ont adopté la marmite à riz électrique.
Cela permet de cuire le riz sans surveillance, et ça provoque tous les jours à la Réunion un énorme pic de consommation électrique à 19h00 lorsque tous les réunionnais mettent en route leur marmite à riz !
On a aussi le zembrocal, où l'on incorpore dans le riz des grains ou des pommes de terres, le riz jaune avec du safran et le riz chauffé composé de piment et du reste du précédent repas que l'on mange généralement le matin.
Les grains
Les grains permettent d'arroser le riz. Ce sont des haricots (rouge, jaunes, blancs, noirs, etc...) des lentilles, des pois du Cap, des pois verts, etc...
Le cari
Le cari est composé de viande (Cari de poulet,...), de poisson (Cari de poisson rouge,...), de crustacée (Cari de crevettes,...) ou même d'oeufs (Cari d'zoeufs,...). Ils peuvent être plus ou moins pimentés.
Le rougail
Le rougail est un accompagnement pimenté, mais ça peut être aussi un remplacement au cari (Rougail saucisse,...).
Il faut essayer en plusieurs endroits les plats créoles typiques dans les divers restaurants et tables d'hôtes.
Le plat régional est le
cari.
Il se mange le plus souvent avec du riz et des grains, c'est à dire lentilles, haricots secs, pois du cap, etc... Il est toujours accompagné de
rougails et de brédes.
Le touriste qui reçoit une telle invitation ne doit pas hésiter.
Il fera ainsi connaissance avec le seul service dont est composé un menu typiquement créole. Mais quel service ! Celui-ci achevé, la faim du visiteur sera satisfaite. Pour déguster ce bon
cari, il faut se servir à la mode créole. On commence par le riz, que les Réunionnais consomment en assez grosse quantité.
Il faut dire qu'au cours des repas créoles, le riz blanc cuit
à l'eau est la nourriture de base.
Il ne faut pas croire que
cuire correctement le riz à la créole est une tâche aussi
facile qu'on imagine ; et le Réunionnais est particulièrement
maniaque en ce qui concerne cette cuisson.
Après s'être servi de riz, l'invité se verra offrir les grains : soit
des haricots blancs ou rouges, soit des lentilles (les lentilles
qui sont produites à la Réunion - à Cilaos - sont délicieuses)
soit encore des pois du Cap...
A ces deux premiers composants, viendra s'ajouter le cari proprement
dit. Très épicé, le cari peut être composé : d'une viande,
d'un poisson, de crustacés (le cari langouste est particulièrement
apprécié des gourmets). Ils sont revenus à l'huile avec tomates,
oignons, ail, safran et du piment en plus ou moins grande
quantité.
La plupart de ces ingrédients sont préalablement travaillés dans
le "pilon" à l'aide du "calou", entendez
le mortier et son pilon, généralement en basalte.
Ces trois éléments disposés dans son assiette, les deux derniers
surmontant une véritable "colline" de riz, l'hôte
aura généralement le choix entre un certain nombre de rougails
: le rougail tomates aux nombreuses de variétés, nature, au
gingembre, au coeur de margose, au combava, au coton mili
etc...
Le rougail mangue,
le rougail bringelles,
le rougail
zévis,
le rougail pistache,
le rougail zavocat et bien d'autres
encore. Lors d'un bon repas créole, plusieurs de ces rougails
sont généralement offerts.
Dans leur composition entrent pratiquement toujours le sel et le
piment qui sont pilés au pilon à l'aide du calou. Les non initiés
à la cuisine créole feront bien de se servir avec parcimonie
s'ils veulent éviter d'avoir la bouche en feu. A ce sujet, il
convient de dire que les créoles, lorsqu'il reçoivent un "Z'oreille"
pour la première fois, font attention de ne pas trop pimenter.
Ajoutons que les "zoréoles" ne sont pas moindres consommateurs
de piment.
D'autres rougails peuvent servir de "plat de résistance"
à la place du cari! Rougail saucisses, rougail boucané, rougail
zandouille, rougail morue etc...
Certains plats sont très appréciés,
en particulier, le massalé de cabri d'origine indienne que
préparent avec un art tout particulier les Tamouls.
Le cari ti-jacques, préparé à partir du fruit du jacquier et de
la poitrine de porc fumée (les créoles prennent plus volontiers
le boucané pays, plus fumé que la viande d'importation) est
un plat particulièrement délicat.
Les quelques réalisations culinaires évoquées ci-dessus sont loin
de constituer une liste exhaustive des très nombreuses spécialités
créoles.
Il faut dire que l'ile de la Réunion est un haut lieu de la cuisine chinoise.
Les amateurs éclairés de celle-ci trouveront facilement à
sacrifier à leur "péché mignon" ; plusieurs restaurateurs
chinois de l'île ayant à leur service de très grands chefs
de cuisine, venus récemment de Chine sous contrat à la Réunion
pour y exercer leur art. Ils trouveront également à y déguster
de la cuisine vietnamienne.
Le gastronome international peut aussi faire connaissance avec
la cuisine comorienne, la cuisine malgache, comme avec la cuisine
z'arabe (Indiens du Pakistan).
Ainsi aux joies que lui procureront les nombreuses découvertes touristiques
de cette île tropicale attachante, viendront celles que lui
apporteront une cuisine exotique à laquelle il s'habituera
bien vite.